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AZDINE SEDJAL
Ramasser des éléments
naturels,
Baraka, l'essence spirituelle d'un lieu,
ou les faire ramasser par d'autres,
là où je ne suis jamais allé.
Surtout, ramasser de
petits éléments,
ces choses récoltées par inadvertance,
un caillou dans la chaussure, un brin d'herbe dan les cheveux,
posés côte à côte... juxtaposés afin de créer
de nouvelles images.
Cette démarche
m'a permis de voir le paysage autrement
et m'a amené a réaliser
une nouvelle problématique de l'art dans la nature.
J'ai sculpté l'eau-la glace-car elle prend toute forme
puis retourne à sa source.
J'ai installé
des blocs de glace dans le désert
et, à traves ces lentilles gelées,
j'ai observé le paysage,
presque comme si je le regardais dans ses yeux.
C'était immense!
Avec la fonte de la glace,
je me suis senti plus petit,
en face d'une telle grandeur.
"Regardez nos yeux,
ils sont petits mais ils voient de grandes choses"
a dit Jalaladine Rumi.
C'est cette pensée qui traversé mon esprit,
lorsque je contemplait le paysage
C'est une des sources de mes paysages,
paysages à la mesure de nos
yeux.
Cette terre est à
la fois large et étroite,
nous ne pouvons pas y échapper,
elle nous suit comme notre ombre...
les ombres de jour dans un paysage sont des fragments de nuit
Lorsque notre crépuscule tombe,
L'aube commence de l'autre côté de la planète.
Après avoir vu
des horizons lointains,
notre vision retourne vers notre paysage intérieur.
Et c'est ici que nous demeurons finalement.
Il ne nous reste qu'à exprimer nos sentiments
avec quelques mots, une phrase si courte
qu'elle ne dépasse pas l'espace entre deux yeux.
Comme Nifari l'a dit au septième siècle,
"Plus large la vision, plus étroite la parole."